Outre-Atlantique, on l’appelle la « génération grandiose ». Celle de ces hommes et de ces femmes, nés au début du 20e siècle, dont l’âpre jeunesse ne fut qu’un combat pour la liberté. Décédé il y a 35 ans, le général Alfred Louis Perrin (1916-1990) en fit partie. Le 25 septembre dernier, la ville de Vernon lui a rendu hommage en baptisant de son nom une voie située près de l’éco-quartier Fieschi. « Enfant de troupe, mon père a passé sa vie à défendre la France », a rappelé Jeanne, sa fille, lors de la cérémonie en présence des associations patriotiques locales, « il aura connu trois guerres, fut deux fois blessé, quatre fois cité, et s’évada à deux reprises de captivité. » Installé à Vernon en 1955, Alfred Louis Perrin fit de la ville son port d’attache en dépit de ses nombreuses missions à l’étranger. Militaire avant tout, mais également brillant scientifique, ce Saint-Cyrien a notamment dirigé l’Etablissement de réserve générale du Matériel et Armes spéciales de Vernon (ERGM-AS), centre de recherche contigüe à la caserne Fieschi, entre 1958 et 1963. « Sa vie nous enseigne la persévérance, en l’honorant nous renouvelons une promesse : celle que Vernon n’oublie pas ceux qui l’ont servie », a conclu le maire, François Ouzilleau, avant de dévoiler la plaque.
