Sapeur-pompier depuis 40 ans, le capitaine Bidault a récemment pris la tête de la caserne vernonnaise du Service départemental d’incendie et de secours de l’Eure (SDIS 27).

Le métier de pompier, c’est l’engagement d’une vie pour vous ?

Oui, j’ai commencé à 16 ans ! J’ai grandi près de Saint-André, j’étais sportif et investi dans la vie locale. Le chef des pompiers m’a repéré et m’a proposé de devenir volontaire. Dans les années 90, j’ai passé le concours pour devenir professionnel et je suis parti à Saint-Lô comme opérateur téléphonique. Je suis ensuite revenu dans l’Eure et j’ai gravi tous les échelons en passant par une bonne partie des casernes du département : Gaillon, Evreux, Vernon, Les Andelys, Gisors et Louviers/Val-de-Reuil. Les pompiers m’ont permis d’avoir cette carrière qualifiante avec seulement le bac en poche. Mais ce qui m’a plu, c’est avant tout l’aspect varié et technique du métier, on apprend toujours des choses et il n’y a pas de routine !

Qu’est-ce qui fait la particularité de la caserne de Vernon ?

Il s’agit d’un centre d’incendie et de secours de taille moyenne avec 80 pompiers dont 30 professionnels. Il a une excellente réputation avec une bonne cohésion entre les équipes. Nous avons 4000 départs par an en moyenne, soit une dizaine d’interventions par jour. Toutes les spécialités sont représentées ici, comme le sauvetage aquatique, les feux de forêt ou les risques chimiques. Ce centre, situé boulevard Azemia, est très complet avec des pompiers sur place jour et nuit.

Cherchez-vous à recruter des volontaires ?

Oui, c’est un de nos grands enjeux. C’est un engagement fort avec cinq ou six gardes par mois. Mais on y trouve une seconde famille et on apprend l’esprit d’équipe ! Pour développer cet esprit, je souhaite notamment créer une section vernonnaise des Jeunes sapeurs-pompiers (JSP) à destination des 12-18 ans l’an prochain.