A l’occasion de la journée nationale de lutte contre le harcèlement scolaire, le 6 novembre, Gaëtan Yvon a partagé son expérience avec les écoliers du Parc et de Jeanne d’Arc.
Pouvez-vous vous présenter ?
Je m’appelle Gaëtan, j’ai 28 ans. Je suis né en Ile-de-France mais j’ai fait mon collège à Gisors et mon lycée à Vernon. En 2025, j’ai passé un BTS d’assistant manager à Dumézil où j’ai également effectué un service civique. Ensuite, j’ai travaillé au ministère des Armées. Par ailleurs, je suis premier dauphin du concours Miss & Mister Pretty Normandie 2025, une compétition basée sur la personnalité. Aujourd’hui, je souhaite sensibiliser le public au handicap et à la lutte contre le harcèlement. C’est pourquoi j’ai proposé à la municipalité d’intervenir dans les écoles volontaires.
Avez-vous été, personnellement, victime de harcèlement ?
Oui, pendant tout mon collège. J’ai subi de nombreuses moqueries de la part de mes camarades. Ils me donnaient des surnoms et riaient de mon apparence. C’est, pourtant, quelque chose que je n’ai pas choisi. Une moquerie ça peut passer, mais quand tous les élèves s’y mettent, c’est vraiment dur. Je ressentais de la tristesse et de la colère, mais je n’ai jamais eu envie de me venger. Heureusement, tout cela s’est arrêté quand je suis arrivé au lycée, là-bas j’étais intégré et j’avais des amis. Pendant toute la durée de mon harcèlement, je n’en ai parlé à aucun adulte.
Selon vous, quelle est la meilleure façon de lutter contre le harcèlement scolaire ?
Il faut en parler. Pour moi, la solution réside dans les campagnes de sensibilisation, notamment auprès des jeunes. C’est pour ça que j’ai proposé de témoigner à l’occasion de cette journée nationale. Mais ce doit être un sujet abordé le reste de l’année aussi. Il est nécessaire que les victimes témoignent pour faire bouger les choses.
