Ancien du Jamel Comedy Club, Patrice Kouassi Mian, alias Patson, présentera son dernier spectacle, intitulé « Baltazar », à l’Espace Philippe-Auguste le 14 novembre à 20h.

Pourquoi vous qualifie-t-on souvent de pionnier du stand-up ?

L’an prochain, je fêterai mes 20 ans de carrière. J’ai commencé en 2006 et je fais partie de ceux qui ont popularisé le stand-up en France avec Barre de Rire, Comic Street Show et le Jamel Comedy Club. A l’époque, il y avait surtout des one-man shows. Le stand-up, c’est différent : ça débite, ça vanne, ça attaque. Dans mes spectacles, j’ai commencé à « allumer » les gens, c’était nouveau. J’ai également apporté une touche métissée au stand-up en incorporant des références africaines à une époque où on parlait plutôt des banlieues.

Les vannes sur les différentes communautés, c’est votre marque de fabrique ?

Oui, je m’en prends à toutes les diversités qui composent la France ! J’ai la chance d’avoir une double culture, je suis d’origine ivoirienne et j’ai été adopté par des blancs. Je me sers de cette identité dans mes spectacles. En 2006, je me suis juré que je ferai tout pour que le mot ivoirien « gow » soit utilisé par les Français. Désormais, il est dans le dictionnaire ! Aujourd’hui, dès qu’on vanne une autre communauté, on crie au racisme mais je me fiche des fayots. J’ai le droit de vanner qui je veux tant que je reste respectueux. Le monde va mal et les gens doivent penser à rire car le rire soigne et rapproche.

Qui est le « Baltazar » de votre dernier spectacle ?

Baltazar est le héros d’une histoire africaine, c’est un homme qui a eu 400 conquêtes. Comme lui, je viens pour tout retourner avec mon spectacle ! Je suis fou de la scène et j’ai un don, notamment pour l’improvisation. Dans Baltazar, tout le monde en prend pour son grade… et tout le monde est bienvenu !