Arotin & Serghei Artistes contemporains

Publié le2 juillet 2019 » 3397 Views»
Nous souhaitons amener les gens dans un rêve, qu’ils créent leur monde imaginaire

Nous souhaitons amener les gens dans un rêve, qu’ils créent leur monde imaginaire

Arotin & Serghei est un duo composé de deux artistes européens. Pendant le festival Impressions, du 4 au 7 juillet, ils projetteront une de leur création, composée de lumières et de son, sur la façade de la Collégiale Notre-Dame chaque soir à 22h30.

Comment définir le type d’art que vous pratiquez ?

Nous travaillons sur les composants de l’imaginaire de notre temps. Claude Monet avait pour base de réflexion l’eau, la nature. On se pose la question : à quoi cela correspond-t-il dans notre ère digitale ? Notre monde est peuplé d’écrans qui, pour nous, sont la métaphore d’un miroir noir où l’on ne peut se voir car il y a tout le temps des informations qui surgissent. Nous montrons cela grâce à des cellules de lumière rouge, bleue et verte. Les composants invisibles qui forment chaque pixel sont l’alphabet de notre temps. Scientifiquement, on ne peut pas savoir où la lumière commence et où elle s’arrête, c’est fascinant dans un monde où tout est déterminée. Elle reste un espace libre et artistique.

En quoi consiste l’œuvre que vous projetez sur la Collégiale ?

Les images sont très abstraites, ce sont des jeux de couleurs et du son. Nous souhaitons donner une impression, amener les gens dans un rêve, donner la sensation de l’espace, du ralenti, de l’hypnose, de l’émerveillement méditatif. Monet a peint la Collégiale, ou la cathédrale de Rouen, plusieurs fois avec différentes lumières et, comme lui, nous voulons interroger ce que nous voyons. Des moments comme ce festival permettent de voir la réalité métamorphosée. Cela nous fascine et nous essayons de le transmettre. La façade gothique sera utilisée comme métaphore du dialogue entre les époques et les cultures. Cela permettra aux spectateurs de se construire leur propre monde imaginaire comme Monet le faisait, notamment à Giverny avec son jardin qui semble faire partie d’un tableau.

Qu’est-ce qui vous a poussé à participer à Impressions ?

C’est d’abord un grand plaisir de découvrir Giverny. De plus nous avons déjà mené un projet avec Mikhaïl Rudy à Bâle. L’œuvre que nous allons présenter a été spécialement créée pour la Collégiale. Nous aimerions ensuite la développer dans une version musée qu’on exposerait dans d’autres endroits. C’était l’initiative de Mikhaïl Rudy et la raison pour laquelle il nous a invités.

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