Patricia Noël, romancière vernonnaise

Publié le25 janvier 2017 » 3589 Views»

« Mon plaisir, c’est d’imaginer »

Alors que le manuscrit de Patricia Noël dormait dans les tiroirs depuis deux ans, les Éditions Glyphe ont contacté l'auteure il y a un an pour la publier.

Alors que le manuscrit de Patricia Noël dormait dans les tiroirs depuis deux ans, les Éditions Glyphe ont contacté l’auteure il y a un an pour la publier.

Principale au collège Saint-Adjutor, Patricia Noël est aussi auteure. Elle publie son second roman J’ai cru voir un coin de ciel bleu aux Éditions Glyphe. Rencontre avec cette ancienne prof de français toujours autant passionnée de littérature.

Vernon Direct : Quelle est l’intrigue de votre roman, « J’ai cru voir un coin de ciel bleu » ?

Patricia Noël : La première partie s’inspire de la vie de ma grand-mère, qui a été déportée. Lorsqu’elle est revenue en France, elle était enceinte. Dans les années 1945-1946, ce n’était pas très bien vu. La seconde partie est fictive, elle raconte la vie de ce fils illégitime, le frère aîné de mon père, parti aux États-Unis.

VD : Pourquoi avez-vous souhaité vous inspirer de faits réels ?

PN : Je tenais beaucoup à ma grand-mère, décédée 18 mois plus tôt. C’est elle qui m’a élevée à Nancy. Ce livre s’interroge sur la destinée de femme et porte sur le côté tragique après cette faute. Il est rempli d’émotions. Les lecteurs me disent qu’ils ont été touchés, certains ont même versé une larme. L’écriture de ce roman m’a permis de retrouver ma cousine, nous avons beaucoup discuté et partagé des souvenirs d’enfance. Elle m’a fait part de la honte qu’elle a perçue, et que je n’avais pas subie de mon côté. Cette histoire nous a bouleversées.

VD : A-t-il été difficile d’écrire ce roman qui vous tenait à coeur ?

PN : Cela n’a pas été difficile car j’y pensais depuis longtemps. Après avoir établi un plan précis, j’ai écrit la nuit. Je ne dormais que deux à quatre heures. La phase d’écriture est douloureuse, j’ai hâte d’avoir fini, mais elle est nécessaire. Mon plaisir, c’est d’imaginer.

VD : Avez-vous appréhendé la lecture par vos proches ?

PN : En tout premier, j’ai deux copines qui me lisent. J’ai toujours une appréhension car l’une d’entre a une formation littéraire et est très sévère (rires). Mon autre copine est attachée de presse dans l’édition, elle m’aide aussi beaucoup. Leurs retours ont été très positifs sur ce roman. Mes deux frères font aussi partie de mes premiers lecteurs. Jean-Paul Lefebvre, auteur vernonnais, m’est aussi d’un grand soutien, notamment pour les salons. Il m’apporte surtout son expertise dans le domaine de l’édition.

VD : Envisagez-vous un jour d’écrire un roman se déroulant à Vernon ?

PN : Je vais décevoir vos lecteurs mais je ne pense pas écrire sur Vernon (rires). J’aime cette ville car elle est à taille humaine et offre une proximité avec Paris. Mais je vis, travaille et élève mes enfants ici. Nancy est une ville que j’ai quittée il y a vingt ans et qui me fait rêver pour cette raison.

VD : Comment faites-vous pour mener de front votre travail, votre vie de mère et de femme ?

PN : La journée est consacrée à mon poste de principale au collège Saint-Adjutor. J’anime également l’option théâtre pour le baccalauréat tout au long de l’année avec Eulalie (compagnie de théâtre parisienne). Dans le cadre d’un partenariat avec l’Espace Philippe-Auguste, nous bénéficions du plateau technique pour les répétitions et les représentations. Le soir, je m’occupe de mes enfants, puis j’écris et je lis, quitte à moins dormir. Lire fait partie de mon hygiène de vie ! Quand je pars en vacances je n’ai jamais assez de livres !

Plus d’infos : Retrouvez le roman de Patricia Noël chez Leclerc Vernon, sur fnac.com et amazon.fr

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