Vincent Megret SKF S2M

Publié le15 juin 2016 » 3844 Views»

Au Plateau de l’Espace, la recherche se développe

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Depuis juillet 2015, l’entreprise SKF S2M a installé son unité de recherche appliquée en mécatronique magnétique sur le nouveau campus technologique. Vincent Mégret, son directeur, explique les raisons de ce choix.

Vernon Direct: Comment avez-vous choisi de vous implanter sur le plateau de l’Espace ?

Vincent Megret : On a rejoint le projet par un jeu d’opportunités. Tout notre service de recherche et développement (R&D) lié à la technologie des paliers magnétiques et des moteurs électriques à haute vitesse était rassemblé sur le site de notre usine de Saint-Marcel. Cependant, pour pouvoir faire fonctionner nos bancs d’essai, il faut des moteurs de puissance très importante.

À Saint-Marcel, depuis plusieurs mois, nous n’avions plus les locaux et la puissance électrique adaptés. J’avais alors deux choix : investir lourdement sur le site existant ou trouver un nouveau lieu. C’est ce qu’il s’est passé avec le Plateau de l’Espace, que j’ai découvert grâce au Groupement interprofessionnel de la région de Vernon (GIRV). Après avoir exposé mon problème, on m‘a proposé le bâtiment H4, l’historique bâtiment « Véronique ».

VD : C’est un clin d’oeil de l’Histoire…

VM : Tout à fait. Les premiers essais de paliers magnétiques ont été effectués dans le Laboratoire de recherches balistiques et aérodynamiques (LRBA) de 1969 à 1975, pour des applications militaires. Une première application civile a été menée l’année suivante, avec la création d’une filiale en partenariat avec SKF, leader mondial des roulements.

Pendant 10 ans, S2M a ainsi été installé sur l’ancien site. Toutefois en 1986, il n’y avait plus assez de place pour développer notre activité au regard de notre croissance. S2M a alors déménagé à Saint-Marcel. D’une certaine manière avec le Plateau de l’Espace, on revient sur les fonds baptismaux de l’entreprise.

VD : Qu’est-ce-que le Plateau de l’Espace vous a apporté de plus ?

VM : Il correspondait exactement à ce dont nous avions besoin, à savoir la configuration spatiale et la puissance électrique. D’abord, il disposait d’un sous-sol extrêmement sécurisé pour positionner nos bancs d’essai moteurs. Ensuite, l’endroit offrait la possibilité d’installer juste au-dessus, dans le hall, toutes les commandes électroniques.Le lieu nous a enfin permis de monter des bancs-tests pour notre centre de formation destiné aux personnels de nos clients.

VD : Comment s’est passé l’emménagement ?

VM : On a récupéré 1 200 m2 et on a pu s’installer dans les locaux selon nos besoins. Nous n’avons pas eu d’ajustements particuliers à faire. On a pu prendre place dans ce bâtiment comme si on avait toujours été là. Celui-ci s’est révélé parfaitement équipé, avec des conditions de tests et de recherche comme on n’en avait jamais eu dans l’histoire de l’entreprise. Finalement, 15 de nos 210 salariés ont pris possession des locaux.

VD : Quelles sont les perspectives pour S2M ?

VM : Nous n’en sommes qu’au tout début de l’aventure. Aujourd’hui, nous menons un travail de prospective et de réflexion avec les autres entreprises présentes sur le site. Pour qu’un campus technologique se développe, il faut que cela ait un sens pour les entreprises qui sont sur le Plateau et pour celles qui sont autour. Car c’est à partir des forces locales que nous devons bâtir quelque chose. L’objectif est de mettre en commun la recherche, ce qu’on appelle « l’innovation partagée ». Nous voulons enclencher une dynamique cohérente, pas une synergie artificielle.

L’étape suivante pour développer ce campus sera d’avoir de l’enseignement supérieur. Je sais que les autorités publiques y travaillent. Si demain on pouvait avoir une concentration de R&D sur le campus, cela irradierait l’ensemble de la région.

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