Alexandre Révérend ressuscite trois excentriques

Publié le4 avril 2023 » 537 Views»

Culture Extravaganza 3e livre Alexandre Révérend Excentriques

Dans « Extravaganza ! », le passionné d’histoire locale exhume la figure de trois personnalités, fantasques ou inquiétantes, ayant habité la région.

Tout commence par une énigme. En 1972, Alexandre Révérend ne voyage pas encore dans le temps. A cela, il préfère l’exploration urbaine. L’adolescent d’alors s’amuse à se faire peur en pénétrant dans le Chalet de Bizy, un manoir abandonné de Vernon qu’on dit hanté. « Dans cette ancienne demeure, je trouve une affiche », raconte-t-il, « il y est inscrit, en anglais, ‘Claude Marsan, professeur d’amour’. » A l’époque, en ville, tout le monde connaît M. Marsan. « C’était une sorte d’inventeur qu’on croisait avec son casque d’aviateur et sa voiture amphibie. » Un original, riche héritier né en 1909, qui se volatilise à l’aube des années 70, désertant sa maison. « Cette histoire m’est revenue et j’ai voulu résoudre le mystère, c’est la genèse de ce troisième livre », explique l’auteur. Extravaganza ! retrouve la trace de Marsan, devenu professeur de séduction aux Etats-Unis, condamné pour outrage aux bonnes mœurs, inventeur d’un clavier qui faillit remplacer l’Azerty.

« Je ne voulais pas m’arrêter en si bon chemin, je me suis alors intéressé à Cincinnatus Maladoli », poursuit Alexandre Révérend. Tout aussi riche, mais plus inquiétant, ce « professeur » règne en despote sur son cirque de Saint-Pierre-la-Garenne. « Maladoli avait créé un simulacre de religion, il fallait se prosterner devant son zébu. Un jour il a jeté dans une mare le garde-champêtre qui refusait d’obéir ! » Cette extravagance du cirque, on la perçoit chez Joseph Carrington, originaire de Louviers et troisième excentrique. « Lui n’était pas un héritier, mais il a totalement dévié de sa trajectoire en devenant prestidigitateur, il prolongeait son goût des farces jusque dans ses numéros sur scène. » Extravaganza ! paraît le 11 avril aux éditions de l’Agence de Tourisme Temporel Vernonnaise, à laquelle les droits d’auteurs sont intégralement reversés. Et si l’on demande à notre amateur de « fantastique municipal » pourquoi il a choisi ce thème, il nous répond, songeur : « par certains côtés, je leur ressemble peut-être… »

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