Archéologie|Un été de fouilles à Vernon

Publié le25 août 2020 » 1970 Views»
Parmi les vestiges, beaucoup de sépultures, une cave du XVe ou XVIe et des restes d’habitations médiévales.

Parmi les vestiges, beaucoup de sépultures, une cave du XVe ou XVIe et des restes d’habitations médiévales.

11 sondages archéologiques ont été réalisés avant les travaux Cœur de Ville. Leurs découvertes confirment certaines hypothèses sur l’histoire vernonnaise.

Pour les passants, les fouilles auront été une des attractions du mois de juillet. En creusant le sol place Barette, devant la collégiale et au niveau du cinéma, la mission archéologique du Département de l’Eure, en coopération avec la municipalité et l’entreprise Gagneraud, a ouvert une lucarne sur le passé. « Notre but : réaliser un diagnostic préalable aux travaux Cœur de Ville qui interviendront au second semestre », souligne Philippe Fajon, ingénieur au ministère de la culture, qui a chapeauté l’opération. « Cela nous a permis d’établir un rapport détaillé de ce qu’il y a sous terre afin de décider s’il faudra réaliser des fouilles plus poussées au moment des travaux ».

Unis pour l’éternité

Et il n’aura pas fallu creuser profondément pour trouver des vestiges du passé. Aux abords de la mairie, de nombreuses sépultures du Moyen-Age et du XVIIe ont été découvertes, dont celle d’un prêtre, enterré face à ses ouailles. « Il s’agit du cimetière paroissial de l’église Sainte-Geneviève détruite au XIXe pour construire la mairie », détaille Romain Pansiot, archéologue, « nous ne savions pas si les tombes étaient toujours là, c’est confirmé ».

Les sondages ont également prouvé l’exactitude des plans du XVIIIe et des recherches sur ce monument réalisées au XIXe, par Alphonse-Georges Poulain notamment. Au niveau du cinéma, c’est l’ancien cimetière, déplacé, de la collégiale, qui a été exploré. Avec une découverte touchante : la sépulture commune d’une mère et de son enfant qui s’enlacent et se regardent. Au même endroit, les restes d’une forge ont été excavés, confirmant l’hypothèse d’une vie artisanale hors-les-murs au Moyen-Age. Cependant, sur les vestiges gallo-romains, les archéologues ont fait chou blanc. « Rien ne nous a permis d’affirmer que Vernon existait avant le haut Moyen-Age », explique Philippe Fajon, « mais nous commençons des fouilles sur les collines, rive droite, où devraient se trouver des traces antiques ».

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