Après 37 ans passés à enseigner le sport à des générations d’enfants de Vernon, cet éducateur sportif emblématique prend une retraite bien méritée.

Comment l’amour du sport vous est-il venu ?

Cette vocation est née ici, au parc des Tourelles, où j’ai passé presque toute ma vie. Je suis né à Vernon en 1962, j’ai grandi à la ZUP qui n’était alors pas terminée, c’était une enfance heureuse, en plein air. Petit, j’allais au centre de loisirs des Tourelles. A l’époque, le parc n’était pas ouvert aux promeneurs, c’était le royaume des enfants, nous étions des centaines ! C’est là que je voyais les kayakistes. Je me souviens encore du jour où j’ai essayé ce sport. Ça a été une révélation, la découverte d’un autre élément et de la liberté. A 18 ans, j’ai pris ma licence au SPN Canoë-Kayak et j’ai fait de la compétition. En 1988, je suis devenu éducateur sportif, j’enseignais principalement le kayak mais aussi le vélo.

Ce métier, c’était votre passion ?

Oui, j’ai eu beaucoup de chance. Je ne me suis jamais ennuyé. Un jour que nous étions sur la Seine avec les élèves, un enfant m’a demandé quel métier je faisais. Pour lui, ça ne pouvait pas être un vrai boulot ! J’adorais le contact avec les petits, je leur proposais une activité ludique dans le cadre du périscolaire alors ils adoraient.

Quels souvenirs garderez-vous de ces années auprès des petits Vernonnais ?

Je me souviendrai du regard des enfants quand ils découvraient le kayak, l’appréhension puis la joie de se déplacer sur l’eau, de voir la Seine, les algues, les oiseaux. Il y a aussi tous ceux à qui j’ai appris à faire du vélo, c’était très valorisant. Je croise souvent d’anciens élèves qui ont grandi et qui me reconnaissent, c’est toujours sympathique. Je pars avec un pincement au cœur mais je sais que, côté éducateurs sportifs, la relève est assurée !