Musée Blanche Hoschedé-Monet : Les animaux Art déco

Publié le20 mai 2025 » 274 Views»

A l’occasion du centenaire du mouvement Art déco, le Musée Blanche Hoschedé-Monet met à l’honneur la sculpture animalière des années 20 et 30. Une exposition à découvrir jusqu’au 21 septembre prochain.

De l’Art déco, on retient surtout l’architecture, Palais de Chaillot ou Empire State Building. Le mouvement, qui tire son nom de l’Exposition internationale des arts décoratifs de 1925 à Paris, fut pourtant un art total. Du design à la mode, des beaux-arts à la publicité, l’Art déco a marqué de son sceau ces Années folles, creuset de la modernité entre deux guerres mondiales. C’est, d’ailleurs, dans l’évocation de ces Roaring Twenties que le Musée Blanche Hoschedé-Monet a lancé sa nouvelle exposition, baptisée « Les Animaux Art Déco », le 17 mai. Le vernissage a, en effet, pris la forme d’une soirée sous le signe du jazz et de Gatsby le Magnifique, chef d’œuvre de Francis Scott Fitzgerald publié il y a pile un siècle. Pourtant, « Les Animaux Art Déco » ne nous emmènent pas dans la jungle urbaine, mais du côté de la sculpture animalière. « L’exposition présente une cinquantaine d’œuvres, issues de nos collections, de dépôts d’Orsay ou de prêts de musées normands comme celui de Louviers ou le MuMa », détaille Nicolas Bondenet, responsable du Musée Blanche Hoschedé-Monet. « Caractéristiques du style Art déco, ces sculptures illustrent une évolution significative dans l’art animalier. L’animal devient un sujet à part entière, il ne se contente plus seulement d’occuper un rôle donné. » C’est ce qu’on retient face à La Panthère d’Armand Petersen, présentée dans l’exposition. L’anatomie du fauve est détaillée dans toute sa puissance et la sculpture dégage une forte vitalité. De fait, Petersen fréquente le jardin des plantes pour travailler d’après nature, à l’instar du fameux Groupe des 12. Ce cercle d’artistes animaliers des années 30 a été fondé par François Pompon, le créateur du célébrissime ours polaire dont on peut admirer une Perdrix Rouge, une Colombe et un Marabout. « Le visiteur parcourt cinq écosystèmes différents », poursuit M. Bondenet, « l’Art déco représente aussi l’apogée du colonialisme, les artistes découvrent et représentent de nombreuses espèces exotiques. » Conçue comme un safari artistique, cette exposition familiale est accessible à tous.

+ d’infos

Orlinski hors les murs

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En parallèle, le Musée Blanche Hoschedé-Monet expose dans les rues de Vernon trois sculptures monumentales de l’artiste contemporain Richard Orlinski. Ce pas de côté contemporain fait surgir en ville un ours polaire, un crocodile et une panthère. Comme un clin d’œil cent ans plus tard.

Informations pratiques

Musée Blanche Hoschedé-Monet, 12 rue du Pont

Entrée gratuite pour les Vernonnais

Du mardi au dimanche : 10h/12h30 – 14h/18h

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Nicole Balmary – Maire-adjointe en charge de la culture et du patrimoine

Pourquoi avoir choisi la sculpture pour cette grande exposition 2025 au Musée Blanche Hoschedé-Monet ?

Les dernières années, la peinture et la photographie ont été à l’honneur. Or, notre collection, très équilibrée, est constituée d’un tiers de sculpture, dont un important fond animalier. La sculpture est un art magique quand on veut bien s’y intéresser. Il s’agit d’un travail très complexe dont le but est de reproduire la palpitation de la vie. Cela rejoint parfaitement la ligne verte du musée : établir un dialogue entre l’art, la nature et le vivant en explorant le rapport des artistes à leur environnement.

Qu’est-ce que l’Art déco dont on célèbre le centenaire ?

Il s’agit d’un mouvement artistique qui prend son essor après la Première Guerre mondiale. L’Art déco constitue une radicalisation de l’Art nouveau. On quitte la Belle Epoque et son goût pour les courbes et les robes à crinoline afin d’entrer dans un univers épuré et géométrique. L’Art déco se caractérise à la fois par sa simplification des formes mais également par un goût du faste néo-impérial. Ce mouvement, qui allie élégance et sévérité, simplifie la silhouette et fait disparaître les artifices. Il est influencé par l’abstraction qui se déploie à la même époque.

Pouvez-vous nous parler de la présentation d’œuvres d’Orlinski en ville ?

Cette exposition fait écho à Courant d’Art, notre festival d’art contemporain en plein air. Par son traitement monumental et géométrique des animaux, le travail de Richard Orlinski répond à celui des artistes Art déco. Ce plasticien, qui possède un atelier à Gisors, est aujourd’hui un des artistes français les plus vendus à l’international.

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