Musée de Vernon|Monet-Hoschedé-Butler : saga familiale et picturale

Publié le3 mai 2022 » 853 Views»

 

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La nouvelle exposition du Musée met à l’honneur 4 artistes qui ont la peinture dans le sang : Monet, Blanche Hoschedé-Monet, Theodore et James Butler.

Quand on pénètre dans la 1re salle de cette « Saga Familiale : Monet, Hoschedé-Monet et les Butler », on voit d’abord un arbre. Il ne s’agit pas ici d’un paysage impressionniste mais d’un complexe tableau généalogique. A la racine, on trouve le maître Claude Monet. Et parmi les dernières branches, Philippe Piguet, arrière-petit-fils par alliance du peintre et commissaire de l’exposition. « Quand Monet s’installe à Giverny en 1883, il est à la tête d’une famille recomposée : il a déjà deux fils et emménage avec sa compagne, Alice Hoschedé, dont il adopte les 6 enfants », raconte M. Piguet. « Cette histoire est d’une modernité totale pour l’époque, comme la peinture impressionniste. » Dans cette tribu, l’art fait florès. « Blanche Hoschedé-Monet, la belle-fille de Monet, se met à peindre. Sa sœur, Suzanne, épouse Theodore Earl Butler, un artiste américain installé à Giverny avec qui elle a un fils, James, qui deviendra également peintre. » Voici les liens qui unissent les artistes, exposés jusqu’au 2 octobre.

« On ne peut jamais séparer l’œuvre et la vie d’un artiste », souligne le commissaire, « c’est d’autant plus vrai dans cette famille impressionniste, et impressionnante, il y a donc de nombreux parallèles de styles et de sujets chez ces 4 peintres. » L’exposition est découpée en thématiques et les œuvres dialoguent. Les représentations des jardins de Giverny tiennent une bonne place avec un magnifique tableau de Monet datant de 1900. Les toiles de Blanche Hoschedé-Monet, quant à elles, témoignent de la fidélité que cette gardienne du temple entretiendra toujours envers le travail de son beau-père. De son côté, l’œuvre de Theodore Butler est protéiforme, son talent s’exprimant aussi bien dans l’impressionnisme le plus pur que dans des tentations pointillistes ou symbolistes. Et James, son fils, lorgnera du côté fauve. Prêtées par la famille, des collectionneurs ou des musées tels Orsay et Marmottan, la plupart des toiles exposées aujourd’hui sont inédites.

 

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