Deuxième campagne de sondages en centre-ville

Publié le27 avril 2021 » 899 Views»
L’église Saint-Jacques et son cimetière se trouvent 1 mètre sous la place De-Gaulle.

L’église Saint-Jacques et son cimetière se trouvent 1 mètre sous la place De-Gaulle.

Jusqu’à la fin mai, des archéologues réalisent un diagnostic dans la zone de la place De-Gaulle en prévision des travaux Cœur de Ville.

Sous nos pieds, des siècles d’histoire. Difficile de s’en rendre compte quand on marche place De-Gaulle. Mais quand les archéologues y font des sondages, le passé reprend vie. A un mètre de la surface, les restes d’une ancienne église et, rapidement, les premiers ossements. Car ces professionnels savent où creuser. « Le but d’un diagnostic archéologique est d’effectuer des sondages pour déterminer s’il y a des vestiges, à quelle profondeur et dans quel état, pour cela nous nous basons sur des archives et des documents anciens », explique Anne-Claire Angeli-Deschères, responsable des opérations. Avec ses 3 collègues de la mission archéologique départementale, elle sonde la place De-Gaulle, celle de l’Ancienne Halle et les rues Saint-Jacques et Sainte-Geneviève. Leur rapport pourra ensuite entraîner une véritable campagne de fouilles. Charge à la municipalité de peser le pour et le contre et d’adapter, en fonction, le déroulé des travaux du futur Cœur de Ville.

Au bout des pinceaux, une première surprise. « Sous la place, nous avons trouvé les fondations de l’église Saint-Jacques, bâtie au 13e siècle et détruite en 1791, elle est orientée différemment de ce que nous pensions ». Qui dit église médiévale, dit cimetière paroissial. En effet, une vingtaine de sépultures ont été exhumées. Penchée sur un squelette, Julie Hernot, archéo-anthropologue, tire les premières conclusions : « ici, il s’agit d’un adulte enterré dans un cercueil, comme le prouvent les clous et le bois, sûrement dans un linceul car il est recroquevillé ». Si la position du corps donne beaucoup d’indices, vient ensuite la biologie. Analysés en laboratoire, les os nous renseignent sur le sexe, l’âge et les conditions de vie du défunt. « La vue d’un squelette peut impressionner », ajoute l’archéologue, « mais ces analyses permettent de redonner vie à nos ancêtres et mieux les connaître ».

Pour assoir le Vernon de demain sur de solides fondations, il faut d’abord en apprendre plus sur son passé.

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