Les habitants agissent pour leur environnement

Publié le16 mars 2016 » 3848 Views»
25642980446_42d78dc2aa_o
Après avoir été collectés, les déchets de la fameuse poubelle jaune sont séparés sur le site de la plateforme de tri des déchets Ecoval, à Guichainville, près d’Evreux.

Alors que la production de déchets par habitant ne cesse d’augmenter, 76 familles dont 26 vernonnaises se sont donné trois mois pour réduire leur déchets en adoptant les bons réflexes. Ils témoignent de ce premier mois d’expérience à peser leurs déchets, et évoquent leurs attentes.

Aujourd’hui, chaque habitant de l’Agglo produit en moyenne 720 kg de déchets par an. Ceux-ci se retrouvent pour la majorité dans les poubelles. En 40 ans, la production de déchets a doublé. Les déchets ont des conséquences néfastes sur l’environnement et un coût financier pour la collectivité et le contribuable. 76 foyers se sont portés volontaires pour une expérience inédite lancée le 26 février : être foyer témoin durant trois mois. Cette expérience se déroule en deux temps. La phase « avant » consiste à ne rien changer à ses habitudes et à peser ses déchets chaque jour avec un peson. Cette étape permettra d’évaluer l’efficacité des différents gestes qui vont être appliqués lors de la phase suivante. À la fin de cette première partie, les participants transmettent à la Cape la fiche de pesée de cette période afin que les données soient analysées.

Adopter des gestes « zéro déchet »

Le 26 mars, les foyers témoins s’attèleront à la phase « après ». Durant deux mois, ils adopteront trois nouvelles habitudes, dont le comportement de base : limiter le gaspillage alimentaire. Les participants appliqueront deux gestes qu’ils ne pratiquaient pas : mettre un stop-pub sur leur boîte aux lettres, composter, limiter les impressions, utiliser des sacs réutilisables ou encore choisir des produits éco-labellisés… Ils continueront alors de peser leurs déchets durant ces deux mois et pourront sensibiliser leur entourage. Grâce aux témoignages et aux chiffres, cette expérience sera communiquée au grand public afin de l’encourager à adopter des gestes « zéro déchet ».

TÉMOIGNAGE

ILS SOIGNENT LEURS POUBELLES

IMG_7198

 

 

La famille Guemboura dans sa cuisine. Avec le peson, Mathilde et Robin, 12 ans, ont vite pris l’habitude de peser au quotidien les ordures ménagères, les déchets du bac jaune et le verre.

 

Au terme de leur premier mois d’expérience comme foyer témoin, deux familles vernonnaises partagent leur aventure et leurs attentes.

Parmi les 26 foyers témoins vernonnais, Laurent et Virginie Guemboura et leurs jumeaux, Mathilde et Robin. Ils sont des habitués du tri. « Pour nous c’est même un devoir, un acte citoyen », précise le père de famille. Durant ces premières semaines, ils ont été surpris par le poids de leurs déchets. « C’est léger en semaine. Le week-end, on cuisine, on est plus nombreux à manger à la maison et il y a les courses du samedi donc les déchets pèsent rapidement plus », commente la mère.

Adeptes du compost depuis de nombreuses années, ils jugent tout de même ne pas être assez informés sur les déchets organiques. « On ne sait pas exactement ce que l’on peut mettre au compost. Par exemple les sachets de thé, ça y va ? », s’interrogent-t-ils. Seulement le thé (sachet y compris) et non l’étiquette voire l’agrafe qui les lient. Bricoleuse, cette famille vernonnaise donne une seconde vie à ses biens, limite déjà les impressions et va mettre un stop pub sur sa boîte aux lettres. Elle aimerait boire l’eau du robinet et limiter les bouteilles en plastique, mais s’interroge quant à la consommation de l’eau calcaire. Une question que se posent également les quatre membres de la famille Bouchard, en centre-ville de Vernon. « Nous allons plutôt nous intéresser aux produits éco-labellisés », annonce Isabelle Bouchard.

Plus de filières pour le tri Sensibilisée au tri et au recyclage depuis de nombreuses années, cette Vernonnaise aimerait trier de plus belle. « Il y a encore trop de déchets qui vont dans la poubelle verte. Je regrette que le film d’emballage plastique n’aille pas au recyclage. Il y a bien des bornes pour le verre dans les quartiers, il faudrait davantage de filières à proximité pour inciter les gens à recycler bien plus encore. »

À NOTER – Lundi 30 mai Conférence inédite « zéro déchet » avec l’experte Béa Johnson, au centre culturel de Saint-Marcel.

Les bornes textiles remplacées

IMG_7160

Ces dernières semaines, 32 bornes textiles ont été installées par Gebetex sur le territoire de la Communauté d’Agglomération des Portes de l’Eure. Le projet répondait favorablement aux attentes de l’Agglo puisqu’il favorise l’insertion et l’emploi local. A Tout’Vapeur (Les Andelys) et ID Vet (Evreux) récupèrent désormais ce textile. Elles en revendent une partie à Gebetex (180 € la tonne) qui va recycler le textile. Le reste est revendu à petit prix au sein des magasins respectifs des associations. L’argent gagné permet le fonctionnement des associations. A Tout’Vapeur va même porter ses effectifs à 26 emplois grâce à ces conteneurs.

 

La Chapelle-Réanville complétera la déchèterie de Vernon

IMG_7174

infogr_dechet

Alors que le Setom (Syndicat mixte pour l’étude et le traitement des ordures ménagères), qui gère la déchèterie de Vernon, souhaitait fermer cette dernière, François Ouzilleau, maire de Vernon et Gérard Volpatti, président de la Cape, se sont battus pour garder cette structure à Vernon, dont l’objectif principal est de recycler ou de valoriser les déchets.

Pour mettre fin aux dysfonctionnements, dès le 1er avril, elle n’accueillera plus que trois filières : les encombrants (mobiliers, revêtements des sols usagés…), les cartons et les déchets verts. « Cela faisait des années que des travaux auraient dû être réalisés à la déchèterie de Vernon. Les contraintes topographiques ne permettent pas d’accueillir toutes les filières, d’où la nécessité de réduire les flux. Le confort de l’usager est assuré, il peut déposer à Vernon les déchets les plus emmenés en déchèterie, à savoir les encombrants, les cartons et les déchets verts », relate Jean- Michel Maureille, vice-président en charge de la gestion et de la valorisation des déchets à la Cape. Bois, huiles, amiantes, polystyrènes, piles, ferrailles, gravats seront dès le 1er avril déposables à la Chapelle-Réanville. Les professionnels y sont acceptés.

Horaires
Du lundi au samedi
En hiver : 9h-12h 13h-17h
En été (dès le 1er avril) : 9h-12h – 14h-18h

Adresses
Déchèterie de Vernon : Rond-point du Croquet, avenue de l’Île-de-France
Déchèterie de La Chapelle-Réanville : Bois de Cour Côté
27950 La Chapelle-Réanville

Partager cet article

Laisser un commentaire