Aux petits soins des seniors

Publié le6 octobre 2016 » 1892 Views»
La semaine Bleue se déroule du 9 au 16 octobre. Elle a cette année pour thème « À tout âge : faire société ». Créée il y a 65 ans, la  » Journée nationale des vieillards  » a évolué au fil des ans pour se muer en  » Semaine nationale des retraités et des personnes âgées » avant de prendre le nom qu’on lui connaît. Retour sur son histoire.
1955

1955

C’est en 1951 qu’a lieu la première journée nationale des vieillards. Créée par arrêté du ministre de la Santé publique et de la Population, elle a pour but de lutter contre la misère, qui touche particulièrement les vieillards. Beaucoup sont isolés et privés de ressources et un bon nombre d’entre eux se retrouvent à mendier.

Une quête nationale d’une journée

Le Comité National d’Entente est chargé d’organiser une quête nationale sur la voie publique afin de récolter des fonds à destination des personnes âgées touchées par la misère. Ce comité regroupe des associations caritatives et des institutions de bienfaisance : Saint-Vincent de Paul, Dames de charité (Équipes Saint-Vincent), le Secours Catholique, le Secours Populaire, l’Union des Vieux de France (l’Union Nationale des Retraités et Personnes Âgées) ou encore les Bureaux de bienfaisance, désormais appelés Centre Communaux d’Action Sociale (CCAS). C’est l’Union nationale inter-fédérale des œuvres et organismes privés sanitaires et sociaux (l’UNIOPSS), association reconnue d’utilité publique depuis 1947 qui est en charge de la coordination des opérations et du secrétariat général.

Des vieillards aux personnes âgées

Au fil des années, le fruit de la collecte s’amenuise. La question du renoncement à cette collecte se pose alors jusqu’en 1970. En 1971, la loi Boulin améliore les retraites. Afin de développer les actions menées par le Comité National d’Entente et l’UNIOPSS, la Journée nationale des vieillards devient la Semaine nationale des retraités et des personnes âgées et de leurs associations. À la suite de plusieurs changements de noms, elle est renommée la semaine Bleue. Son slogan reste le même : 365 jours pour agir et 7 jours pour le dire.

1960

1960

En parallèle de la collecte, de nouvelles initiatives se développent. Elles se veulent conviviales et amicales. Désormais, en plus de l’aide matérielle qui est apportée, des sorties sont organisées et des fleurs ou cartes postales sont envoyées aux personnes âgées.

Le Comité National d’Entente est élargi. La FNAR, le Mouvement chrétien des retraités, les Clubs d’aînés ruraux, l’UNOPA, la Fondation nationale de gérontologie, la Fondation de France ou encore le Centre de liaison, d’études, d’informations et de recherche sur les problèmes des personnes âgées (CLEIRPPA) le rejoignent. Ces associations et organismes s’investissent fortement.

1997

1997

2012

2012

L’administration apporte son soutien

Si jusqu’en 1980, l’État n’est pas associé à la semaine Bleue, à partir de l’année suivante, à l’initiative de Joseph Franceschi, premier secrétaire d’État aux personnes âgées, une campagne sur le thème de la solidarité entre les générations est organisée. Quelques années plus tard, Théo Braun, ministre chargé des personnes âgées, contribue à l’amélioration de certains acquis. Il demande toutefois la suppression de la collecte de fond. Une subvention vient alors la compenser en 1988. Les perspectives ont depuis été élargies et de nouveaux partenaires ont rejoint le comité.

Plus d’infos : Retrouvez le programme de la semaine Bleue à Vernon sur www.vernon27.fr.
Source : De la Journée nationale des vieillards à la Semaine Bleue, par Henri Thery, ancien Secrétaire général du Comité national. www.semaine-bleue.org

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